Règle n°1 : La marque employeur ce n’est pas que pour les grandes entreprises

On a l’impression que c’est le nouveau truc à la mode, on en parle à toutes les sauces en ce moment, mais finalement c’est quoi la marque employeur et à quoi ça sert ?

La marque employeur c’est ce qui permet de répondre à 3 questions simples :

  • Pourquoi venir travailler chez vous ?
  • Pourquoi rester travailler chez vous ?
  • Et pourquoi s’y investir ?

Quand on parle de travailler sa marque employeur, on parle donc d’améliorer sa réputation, de renforcer son attractivité, de fidéliser et améliorer l’engagement des collaborateurs déjà en poste.

Avec la période actuelle ou les candidats se font de moins en moins nombreux, particulièrement sur certains métiers ou secteurs en tension, il est important de mettre toutes les chances de son côté pour les attirer. Si vous ne le faites pas, les potentiels candidats pourraient préférer une autre entreprise, mais à l’inverse si vous le faite, vous pourrez peut-être même récupérer des personnes en poste chez votre concurrents. En cette période post-Covid la rémunération n’est plus forcément la principale motivation des candidats, la reconnaissance, le type de management, la politique RSE, l’accompagnement par la formation…, tous ces facteurs prennent de plus en plus de place dans le choix de l’entreprise.

Partant du principe que la marque employeur c’est l’image que les gens se font de travailler pour vous, toute entreprise en possède donc déjà une, elle peut être bonne, ou mauvaise. Même si vous n’avez aucun salarié vous avez par vos actions, votre attitude, créé votre marque employeur.

 

Règle n°2 : Travailler sa marque employeur ce n’est pas acheter une nouvelle machine à café pour la salle de pause.

Travailler sa marque employeur c’est améliorer l’image que les gens se font de vous en tant qu’employeur, et comme dans tout processus d’amélioration, on commence par un diagnostic.

Il est important de poser un constat factuel pour comprendre où en est l’entreprise. Cela passe par un audit, de préférence externe, afin d’éviter les partis pris et faciliter la communication. Cet audit peut se faire aussi bien avec des avis internes (employés, managers, service RH), qu’externes (fournisseurs, sous-traitants, clients, familles de collaborateurs…), mais aussi en ligne. De nombreux sites permettent aujourd’hui de connaitre la réputation d’une entreprise d’un point de vue marque employeur.

Vous pourrez alors comparer avec vos concurrents, cela vous permettra de définir vos points différenciants et de déterminer une vision cible. Il faudra donc lister et prioriser les chantiers que vous devez mettre en place pour que votre promesse employeur ou EVP soit, au moins, aussi bonne que la concurrence.

Pour ceux qui ne savent pas de quoi il s’agit, la promesse employeur ou l’EVP c’est la liste de tous les avantages et bénéfices que tirent vos collaborateur à travailler pour vous (Avantages en nature, primes, évolutions, environnement de travail, culture d’entreprise, etc…).

Et pour ceux qui veulent des exemples de chantier à mener, voici 3 exemples :

 

  • Riccardo Agnesina président chez Agnesina Menuiserie Agencement

« Chez Agnesina la formation a toujours fait partie de notre ADN. Nous nous donnons pour mission d’effacer les aprioris, un bon candidat est avant tout un candidat motivé. Peu importe l’âge ou le parcours, nous nous donnons les moyens nécessaires pour la formation et l’inclusion. A titre d’exemple nous avons un salarié mal entendant dans nos ateliers. Son poste de travail est aménagé pour lui garantir une sécurité optimale, il dispose d’un système de voyants lumineux pour le prévenir des potentiels dangers. Nous avons également formé le reste des salariés au langage des signes afin de faciliter les échanges. »

 

  • Sophie ANAEV – RIEMANN Chargée de missions RH et Recrutement chez Groupe Audeo

« Le Duoday est devenu un moment incontournable pour notre groupe, 2 fois par an nous mettons en place une journée où nous accueillons des personnes en situation de handicap pour leurs présenter nos métiers. C’est une occasion unique pour nous de changer le regard et de dépasser les préjugés liés au handicap. C’est aussi potentiellement une occasion de faire naitre des vocations ou des opportunités de collaborations. »

 

  • Sandrine HERMANT Marketing Project Manager chez Axon’ Cable

« Chez Axon’ Cable entretenir des relations longue durée avec nos partenaires et nos salariés est une priorité. Nous sommes fiers d’être la première entreprise en France certifiée ISO 45001. Cette certification illustre nos actions engagées depuis de nombreuses années en termes de Responsabilité Sociétale de l’Entreprise. La création d’un Fablab café, lieu d’échanges pour les salariés contribue à leur créativité. Un comité constitué de salariés propose aux Axoniens une nouvelle activité à découvrir tous les trimestres dans le but de contribuer au bien-être et à la santé de nos équipes. Ce programme appelé Axionate contribue également à l’échange entre collègues de différents services.  Les relations avec les écoles dès le collège s’inscrivent également dans cette dynamique ».

 

Une fois tout ceci fait, pensez à communiquer dessus, et à le faire ressortir sur vos offres d’emploi. Tout a une importance lors de la rédaction d’une offre, une simple phrase d’intro de présentation peut faire la différence.

Un exemple simple :

« Notre entreprise familiale fondée en 1900, bénéficie aujourd’hui d’un rayonnement international grâce à un réseau composé de 50 magasins de marque », vous voyez ce genre de phrase dans les offres d’emploi ?

Là où certains voient simplement le fait qu’il s’agit d’une enseigne avec 50 magasins, certains y voient :

  • Un management de proximité par le coté familiale de l’entreprise
  • Une stabilité et une certaine forme de sécurité d’emploi, parce que l’entreprise existe depuis 1900
  • Des perspectives d’évolution grâce au réseau
  • Une possibilité de mobilité en France comme à l’étranger via les 50 magasins et la notion de rayonnement international.

Vous voyez donc qu’avec une simple phrase vous pouvez faire la différence.

 

Règle n°3 : Je fais ce que je dis, et je dis ce que je fais !

Il est important que la promesse de la marque employeur reflète la réalité. Si vous trompez une personne, celle-ci ne restera pas et vous fera probablement mauvaise pub. Il vous faut donc vous assurer que personne ne vient rompre cette promesse.

Imaginez un peu, un salarié quitte un poste en CDI pour venir travailler chez vous car il a été séduit par votre marque employeur, et une fois en poste, il se retrouve face à un manager ou un service RH tyrannique, ou en contradiction avec la promesse initiale.

Cela peut avoir de lourdes conséquences pour le salarié, et par conséquent pour l’image qu’il véhiculera de votre entreprise.

 

Règle n°4 : On ne remplit pas une check-list pour une labélisation !

Il ne s’agit pas de faire une ou deux bonnes actions, on ne parle pas ici d’un label à apposer pour faire bonne image, il s’agit de réellement vous soucier du bien-être de vos salariés.  Au cas où vous ne l’auriez pas encore compris, il ne s’agit donc pas ici de vous dire « j’achète un babyfoot pour la salle de pause ». Vous ne décidez pas du besoin de vos collaborateurs. Il faut donc les questionner sur leurs besoins, et mettre en place ce qu’il faut pour y répondre. Vos employés deviendront alors vos meilleurs ambassadeurs, et vous pourrez vous permettre de communiquer sur leur bien-être au travail.

Gardez en mémoire que cela commence dès l’entretien d’embauche.

Pitié arrêtez les questions « citez moi 3 de vos défauts », et tous les variants… aucun intérêt, vous êtes sûr d’avoir une réponse bateau ou le candidat vous diras ce que vous voulez entendre. En plus vous risquez de donner une mauvaise image au candidat en le plaçant dans une situation inconfortable dès votre premier rendez-vous.

Préférez par exemple quelque chose comme « si vous pouviez améliorer certaines de vos compétences, sur lesquelles souhaiteriez-vous qu’on vous accompagne ? » ou quelque chose du genre. Vous serez moins dans le négatif, moins dans le jugement du candidat, et plus dans une position bienveillante.

Cela vous permettra également de noter de potentiels axes d’accompagnement ou de propositions de formations pour plus tard, ce qui, pour le coup, à plus d’intérêt que d’entendre comme réponse que son principal défaut c’est d’être perfectionniste.

 

Règle n°5 : Ce n’est pas la solution à tous vos problèmes

Il y a des choses que la marque employeur ne pourra pas corriger :

  • Une EVP mal défini
  • Un manque de vision
  • Un décalage culturel
  • Une incapacité à changer
  • Un processus de recrutement dysfonctionnel

 

Règle n°6 : Tenez le cap !

En vous souciant de l’expérience candidat, et du bien-être de vos collaborateurs, vous les fidéliserez, et développerez leur fierté d’appartenance. Cela aura pour effet de vous faire gagner en réputation, de devenir plus attractif et ainsi de rentrer dans un cercle vertueux.

 

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Vous pouvez aussi retrouver ci-dessous les offres d’emploi des entreprises citées dans l’article :

Agnesina : voir les offres

Groupe Audeo : voir les offres

Axon’cable : voir les offres